Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Le site d’Ortsolako Etxolak prend place en Pays-Quint au sein de la commune espagnole d’Erro. Il est situé à 930 m d’altitude sur les pentes méridionales du sommet d’Urtarai (1152 m). Les cabanes et leur enclos sont accessibles depuis le bourg d’Urepel, situé à 7,7 km en aval, par une piste carrossable. Elles sont implantées dans un bois de feuillus bordé de pâturages naturels. Le site est arrosé par un ruisseau courant à quelques mètres à l’est.

L'accès à l’ensemble pastoral s'effectue par un enclos de contention au sol bétonné dont les barrières sont faites de rondins de bois et de parpaings de béton. La première cabane de plan rectangulaire couvre une superficie d’environ 25 m² au sol. Son faîtage est parallèle à la pente. La porte d'entrée est excentrée à droite sur le mur gouttereau sud. L’espace intérieur est éclairé par quatre fenêtres à l’ouest et au sud, laissant les autres murs aveugles. Les maçonneries sont couvertes d’un enduit laissant paraître des moellons de pierres disposés en besace à l'endroit des chaînes d’angles et des piédroits de la porte. Le linteau de cette dernière ainsi que les fenêtres sont cependant en bois. Quant à la toiture, elle est couverte de tuiles creuses mécaniques.

La seconde cabane est construite dans le prolongement de la première. Si elle adopte également un plan rectangulaire avec un faîtage parallèle à la pente, sa façade prend place sur le mur pignon est. L’entrée s’effectue par une porte dont le couvrement est formé d’un linteau en bois, vraisemblablement rehaussé, menant à une pièce unique en rez-de-chaussée chauffé au nord par une cheminée. L’espace est éclairé par une petite fenêtre en bois dans le mur sud. L'examen des maçonneries révèle de lourdes modifications, notamment sur le mur ouest en partie reconstruit et accueillant une seconde fenêtre. Les murs gouttereaux ont également été modifiés et surélevés. Les maçonneries sont composées de moellons de pierres liés avec un enduit de chaux et ponctuellement, de ciment. Aux angles, les maçonneries forment des chaînes en besaces. L’ensemble est couvert par des tôles ondulées portées par des pannes.